Muriel Pénicaud, ancienne ministre du Travail et ambassadrice de France s'entretient avec l'édition grèque de Madame Figaro de son besoin profond d'équilibrer politique et art, de son inspiration puisée dans la culture grecque et de la manière dont la photographie devient un acte d'émotion, de poésie et d'espoir.
Extrait :
"Vous avez occupé de hautes fonctions politiques et diplomatiques, tout en cultivant votre identité artistique de photographe. Comment ces deux aspects de votre personnalité interagissent-ils ?
J'ai toujours eu besoin de deux dimensions pour me sentir pleinement épanouie : le « Yang », l'aspect stratégique du changement, en tant que ministre, diplomate ou dirigeante d'entreprise, et le « Yin », l'aspect sensible et introspectif, en tant qu'artiste. J'ai longtemps gardé ma fibre artistique secrète, car j'étais dévouée à mes obligations professionnelles et à ma famille. Lorsque j'étais membre du gouvernement ou diplomate, je ne pouvais pas exposer mon travail photographique. Maintenant que je suis libre de le partager, je suis heureuse de pouvoir exprimer le lien entre ces deux dimensions. Par ailleurs, j'ai beaucoup voyagé pour des raisons professionnelles pendant trente ans. Les voyages ont ouvert mes yeux, mon cœur et ma culture générale ; ils ont nourri mon identité artistique et m'ont permis de photographier dans de nombreux pays du monde."
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